Alors que la France entière attend avec anxiété une hypothétique épidémie de la grippe aviaire, une autre, bien réelle, le CHIKUNGUNYA sévit à l'Ile de La Réunion, dans l'indifférence quasi-générale de la presse et donc de l'opinion publique métropolitaine.
Cette maladie n'est pas, comme l'a décrite un ministre, une "maladie dans l'ensemble bénigne", mais bien une véritable catastrophe sanitaire. De plus en plus de réunionnais en sont victimes, piqués par le moustique Aedes qui en est le principal vecteur.
Ne pas en parler, parce qu'il ne s'agit "que" de 700.000 français du bout du monde, c'est les oublier. Ne pas y aller, par peur légitime de contracter la maladie, c'est les abandonner.
Ces informations vous permettront de vous forger votre opinion sur la situation de ce département et de faire évoluer celle de nos autorités.
Parce que le traitement catastrophique de cette épidémie locale est le prélude à ce qui pourrait se produire au niveau national ...
Cette maladie n'est pas, comme l'a décrite un ministre, une "maladie dans l'ensemble bénigne", mais bien une véritable catastrophe sanitaire. De plus en plus de réunionnais en sont victimes, piqués par le moustique Aedes qui en est le principal vecteur.
Ne pas en parler, parce qu'il ne s'agit "que" de 700.000 français du bout du monde, c'est les oublier. Ne pas y aller, par peur légitime de contracter la maladie, c'est les abandonner.
Ces informations vous permettront de vous forger votre opinion sur la situation de ce département et de faire évoluer celle de nos autorités.
Parce que le traitement catastrophique de cette épidémie locale est le prélude à ce qui pourrait se produire au niveau national ...
Réponses aux questions:
-Non, j'ne sui pas dans le médical!! Loin de là lol
-Non le virus du chikungunya n'est pas toujours grave, ça dépend des cas, c'est très possible qu'il ne donne que de légères sensations aux articulations..
-Non, on ne peut pas attraper deux fois le chikungunya, mais on peut faire des rechutes..
-Oui, je suis Réunionnais (je suis un mec)..
En attendant les autres...
Voici 8 conseils donnés par le Quotidien d'hier (31 Mars 2006):
<<°Ne pas se faire piquer pendant la période de virémie: c'est l'effort de base. Malades, veillez a vous protéger durant la semaine qui suit l'apparition des premiers symptômes de la maladie, pour la simple et bonne raison que c'est a ce moment-là que vous êtes contaminant [j'aurais dit contagieux]. Appliquer du répulsif toutes les trois-quatre heures, mettre un ventilateur autour du malade, et éviter qu'il sorte aux heures de chasse de l'Aedes (matin et fin de la journée), c'est ce que précise Jean-Sébastien Dehecq, en rappelant que moins il y aura de contaminants humains, moins les moustiques seront infectés.
°Combattre les gites larvaires par l'hygiène: "Le climat va bientôt jouer en notre faveur. L'entrée dans l'hiver va ralentir le développement des larves". C'est donc le moment de lutter en profondeur insiste l'entomologiste de la Drass. Pour cela, un seul impératif: rendre propre l'entourage de votre habitat. L'entourage, c'est-à-dire pas seulement la cour, mais aussi la cloture, la ruelle, ou le dépotoire situé a 100m. "Un paquet de chips ou une bouteille vide par terre suffit pour faire naître des milliers de moustiques. Être propre chez soi ne suffit pas, il faut aussi regarder autour".
°Eliminer les déchets: oui, mais pas nimporte quand. Eviter de laisser les ordures dans la rue pendant plusieurs jours, car a la moindre pluie, les déchets vont partir dans des cours d'eau, et créer de nouveau gîtes larvaires, qui seront difficiles a éliminer. La meilleure solution est donc de respecter le calendrier de ramassage des ordures.
°Entretenir sa cour: le moustique fuit la lumière et le vent. La journée, il a donc tendance a se nicher dans de la végétation dense et humide (herbes hautes, haies, arbres fruitiers, etc...). D'où l'intérêt d'entretenir régulièrement son jardin, en prenant soin de bien dégager les touffes au niveau du sol.
°Limiter les arrosages et évacuer les eaux usées: le Réunionnais est le plus gros arroseur de France. Une habitude a revoir, car, répétons-le, l'humidité appelle le moustique. Ne jetez pas vos arrosoirs ou vos tuyeaux pour autant, mais veillez à arroser moins plantes et jardins, afin de créer des périodes d'assèchement sur un ou deux jours, recommande Jean-Sébastien Dehecq. Ce qui incitera le moustique à aller voir ailleurs.
Toujours par rapport à l'eau, il est important de veiller à ce que les eaux usées (de douche, de gouttière, ...) s'écoulent bien, et ne s'accumulent pas quelque part.
°Prévenir l'avenir: c'est-à-dire commencer à anticiper sur l'après-démoustication, dont la campagne doit prendre fin en mai. "Même quand les militaires ne passeront plus, les gens devront continuer à jouer le jeu, et avoir le réflexe de traquer les nids à moustiques. Abuser d'insecticide est inutile, sachant que 90% des nids potentiels reposent dans des petits récipients, qu'il suffit de vider", rappelle Jean-Sébastien Dehecq. Et l'entomologiste de souligner que d'autres épidémies latentes continueront de menacer notre île. "On a eu la dengue en 2004, le chikungunya en 2005-2006, ça pourrait très bien être le west-nile en 2007". Le west-nile dont le vecteur est le Culex, "une espèce de moustique très répandue dans l'île"...
°Continuer à utiliser des répulsifs, mais de façon mesurée. "En mettant ce qu'il faut quand il le faut". Le matin, et en fin d'après-midi surtout. "Etant donné que l'Aedes pique surtout dehors, le répulsif reste la meilleure arme" juge Jean-Sébastien Dehecq. Reste que dans 2% des cas, les gîtes se constituent dans les maisons. Car dès qu'il pleut, le moustique cherche à se mettre a l'abri, et va donc trouver refuge dans des vases, des pots de fleurs, derrière un tableau, etc... C'est là que la solution moustiquaire devient "un complément non négligeable", a fortiori dans les zones humides.
°Vous êtes malades, signalez-vous: "c'est gratuit, ça ne mange pas de pain, et pour nous, c'est vital, car c'est le meilleur moyen de repérer les poches du virus", souligne Jean-Sébastien Dehecq. Ces derniers jours, le nombre d'appels au 080011000 est en forte chute. A peine 10 pour la journée d'hier. Signe que les malades ne prennent plus soin de se signaler, car il est très improbable que seulement dix personnes aient déclaré la maladie hier.
L'an dernier, pendant les phases mortes de l'hiver, on enregistrait entre 80 et 120 nouveaux cas par semaine. Ce qui n'a pas empêché la flambée que l'on sait. C'est pourquoi, cette année, "le virus ne doit pas passer l'hiver", clame l'entomologiste de la Drass, pour qui "l'objectif de zéro cas par semaine est possible d'ici juillet-août". Pourvu que....
V.B.>>
Source: Le Quotidien du 31/03/06
Infos données par Gin974.sky
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